Par Rachad Armanios journaliste à la Tribune de Genève, Ce texte est paru dans la Tribune de Genève dans la rubrique votation fédérale le 9 janvier 2025.
“Gauche, syndicats et organisations écologistes défendent l'initiative pour la responsabilité environnementale.”
C'est symboliquement devant le siège de Cargill, à Pont-Rouge, qu'une large coalition a invité la presse pour défendre le oui à l'initiative des Jeunes Verts «pour une économie responsable respectant les limites planétaires», en votation fédérale le 9 février.
«Les grandes entreprises sont les principales responsables des crises environnementales», déclare Margot Wohnlich, coprésidente des Jeunes Verts Geneve.
D'autres représentants des partis de gauche et d'associations (Greenpeace, actif-trafiC, etc.) ont dénoncé l'impasse d'une croissance infinie sur une planète aux ressources limitées.
Or, la production et les importations suisses dépassent de loin les capacités de régénération de notre planète. C'est pourquoi l'initiative demande que les activités économiques n'utilisent des ressources et n'émettent de polluants que dans la mesure où les bases naturelles de la vie sont conser-vées. «Nos conditions de vie sont en jeu!» insiste Margot Wohnlich.
Le respect des limites planétaires devra être atteint par des mesures socialement acceptables en Suisse et à l'étranger, selon l'ini-tiative. La crise environnementale touche les plus précaires et le Sud paie un lourd tribut au pillage des ressources, rappelle la coalition.
Les milieux économiques, le Conseil fédéral et le parlement estiment que les restrictions feraient chuter l'économie tout en augmentant les prix à tous les niveaux. Pour l'ex-députée Verte Sophie Desbiolles, ces «scénarios catas-trophe» sortent de nulle part: «Au contraire, c'est l'inaction qui coûtera très cher. Les catastrophes climatiques coûteront 10 milliards par an!»
Mettre en œuvre l'initiative relèverait du parlement. Sophie Des-biolles donne des pistes: économie circulaire, transition écologique, responsabilité des entreprises, etc. «Un fonds pour la transition écologique pourrait être constitué en réallouant les subventions aux secteurs écocides», ajoute-t-elle.
«Oui, nos modes de vie changeraient drastiquement, mais pour le mieux, en arrêtant d'être esclaves de la société de consommation, en respirant un air pur et en consommant des aliments sains!»