Il y a 4 mois, le Valais subissait de plein fouet les conséquences du dérèglement
climatique, avec le débordement du Rhône. Les semaines ont passé, la boue a séché
et le Grand Conseil a voté la création d’une commission d’enquête parlementaire.
Pourtant, le gouvernement s’obstine à ne rien changer, malgré les vies de centaines
de riverain·e·s et tIravailleur·es·s des entreprises touchées.
Les risques étaient connus depuis plus de 20 ans et des solutions existent depuis
longtemps. Le chantier de la troisième correction du Rhône aurait déjà dû assurer la
sécurisation des segments les plus vulnérables. Au lieu de cela, le gouvernement
valaisan a décidé de réduire unilatéralement la dimension du projet et de remettre en
question son utilité. Rhône 3 devait être un ouvrage alliant à la fois la sécurisation des
berges, leur accessibilité pour le public et la revitalisation du cours d’eau, afin d’avoir
un fleuve au lit plus large, au cours plus naturel avec une meilleure résilience face aux
précipitations soudaines et abondantes.
Néanmoins et à contrecourant des conclusions des expertises réalisées et de l’avis de
l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), dont les tensions avec les autorités
cantonales font les gros de titres de la presse la semaine dernière, le Conseil d’Etat a
décidé de continuer à jouer avec nos vies et nos habitations en diminuant fortement la
portée du projet. La dure réalité n’a pas mis long avant de revenir. Aujourd’hui nous
n’avons plus le temps pour encore vingt années de débats et de plans mal agencés.
Il est primordial que Rhône 3 soit exécuté selon le projet initial prévu, qui a été
validé et approuvé par des dizaines d’expert·e·s, car des événements de cette ampleur
se répèteront à l’avenir. Ces prochaines années, le Rhône doit être élargi à Sierre
et la Navisence doit être sécurisée, car démonter un pont ne suffira pas à éviter une
nouvelle catastrophe. Nous espérons que la commission d’enquête, instituée la
semaine dernière par le parlement fera toute la lumière sur les responsabilités de
chacun.
Enfin, nous appelons le gouvernement à agir pour la collectivité en respectant le
projet initial, d’écouter les expert·e·s de l’OFEV et d’abandonner immédiatement
tout remise en question du projet Rhône 3, afin de protéger la population et la
nature et demandons également que les particuliers lésés par la catastrophe soient
indemnisés.
Pour les Jeunes Vert·e·x·s Valais,
Sheldon Masseraz, coprésident, 079 196 61 77
Julien Bagnoud, membre du comité, 079 205 16 41